Le français a longtemps été considéré comme la langue du colonialisme par certains milieux algériens. Après l’indépendance, l’accent a été mis sur l’arabe, langue officielle, et le français a été écarté de l’enseignement et du secteur public. « Le français fut […] ce mobilier poussé dans un coin du salon par l’arabisation à marche forcée dans les années 80 », écrit Jean-Louis Le Touzet dans Libération.
Paradoxalement, le français est resté partie intégrante de l’héritage colonial. Le français est devenu une langue algérienne qui s’est créolisée en se mélangeant à l’arabe, et qui s’est intégrée dans la vie et dans la langue quotidiennes. Certains quartiers d’Alger continuent ainsi de parler le français. La littérature francophone algérienne est elle aussi toujours vivace, portée par des écrivains comme Mustapha Benfodil, Djamel Mati ou encore le remarquable Kamel Daoud qui chronique chaque jour ses contemporains dans Le Quotiden d’Oran. Et pourtant, l’Algérie ne fait pas partie officiellement de l’Organisation Internationale de la Francophonie, alors que c’est l’un des pays où la population francophone est des plus importantes dans le monde.
Depuis peu, on assiste à une normalisation du rapport des Algériens au français. On n’est plus dans cette ambivalence, dans ce déchirement entre « la langue du colon et la langue qui porte la modernité ». Le français en vient à ne plus être considéré ni comme la langue du colon, ni comme une langue étrangère, mais comme une langue que les Algériens peuvent enfin s’approprier. Comme l’écrit Khaoula Taleb Ibrahimi, linguiste à Alger II : « la jeune génération [se place] dans un rapport au monde, dont la France fait partie ». « On assiste en ce moment à une francisation à rebours dans l’enseignement supérieur », rapporte-t-il.
Alors que ce retour au français n’est pas accompagné par la classe politique qui n’a pas accepté l’enseignement dans les deux langues, de nombreuses écoles de langues voient le jour. Des offres de formation diversifiées fleurissent, telles que cours privés et formations linguistiques en ligne, qui permettent par exemple la remise à niveau en français d’étudiants suivant des cursus en sciences dures, et qui sont ainsi dispensés de cours de français. Altissia, spécialiste des formations en langues sur internet, s’inscrit également dans ce contexte de floraison d’offres linguistiques. Avec une offre de cours dans de nombreuses langues, dont le français, Altissia participe ainsi au développement de l’enseignement des langues au Maghreb, et particulièrement en Algérie
conclusion :
Merci QUI ?????
Merci Mme La France Éternelle !!! voyons ?? !!!!!!!!!!!!!!!!!